J’ai été récemment contactée par radio Campus pour une interview à l’occasion de la journée de l’audition 2018 : « comment accepter et mieux vivre avec ses acouphènes grâce à la sophrologie ? »

Nous avons pu aborder la problématique des acouphènes et développer le rôle que la sophrologie pouvait jouer dans leur prise en charge.

En 2018, entre 14 et 17 millions de personnes sont touchées par les acouphènes, soit 28% de la population française, selon l’enquête JNA (Journée Nationale de l’Audition).

La perception des acouphènes varie d’une personne à l’autre. Certains acouphènes peuvent même se manifester sous forme de  douleur, c’est le cas notamment de la maladie de Ménière ou de l’hyperacousie.

La plus grande demande que j’ai pu entendre en cabinet est celle de parvenir à faire abstraction de son acouphène. Car, plus on y prête attention, et plus le son semble augmenter (à l’image du volume d’une télé qu’on aurait monté au maximum).  A terme, l’acouphène peut engendrer de la fatigue, du stress, des troubles du sommeil ou encore le besoin de s’isoler.

Pourquoi  la sophrologie ?

La priorité de la sophrologie est d’apprendre à lâcher prise. Pour y parvenir, je propose des exercices qui vont permettre rapidement un retour au calme et une défocalisation de son acouphène. Dans un second temps, une fois que le niveau de stress a diminué, le travail consiste à apprendre à faire abstraction de son acouphène, gérer si besoin la douleur et ainsi accepter ce symptôme.

L’objectif est de ne plus subir son acouphène mais d’apprendre à l’intégrer à son quotidien afin de  retrouver une meilleure qualité de vie. Ainsi, il est tout à fait possible de reprendre une activité, de se sentir reposé, et surtout de retrouver un bon sommeil.

Un exemple d’exercice :

Afin de vous aider à vous apaiser, voici un exercice simple à réaliser :

Position assise ou debout, poser les deux mains sur l’abdomen. Prendre une grande inspiration par le nez en gonflant le ventre et souffler doucement par la bouche en sentant le ventre se resserrer.

Faire ainsi, de manière continue, une dizaine de cycles de respiration afin de retrouver rapidement le calme.

Le plus de cet exercice : imaginer un fond sonore comme un bord de mer, afin de se défocaliser complètement de l’acouphène.